Restauration des terres dégradées, dénudées et abandonnées
Reconstitution et gestion améliorée des plantations existantes
Promotion de sources alternatives de moyens de subsistance et d'énergies alternatives
Promotion de l'économie forestière
Développement de la culture des arbres fruitiers
Protection et restauration des mangroves et autres zones humides
Mobilisation des ressources
Reboisement
Les agriculteurs ont été formés aux différentes étapes du reboisement, de la production des plants en pépinière au gardiennage, en passant par les techniques de plantation, le tuteurage, la construction et l'entretien des coupe-feux. Nous sommes passés de prédateurs forestiers à experts et artisans du reboisement.
Agroforesterie
L'agroforesterie comme pratique de mélange d'arbres et de cultures, l'idée peut aussi surprendre et faire bondir plus d'un agriculteur, mais c'est l'essence même de l'agroforesterie : planter des rangées de noyers dans un champ de céréales, cultiver des légumes sous couvert arboré, entretenir des massifs arbustifs haies régulièrement espacées dans un champ, transformant un potager en jardin forêt, encercler des champs par des haies pour former un bocage, faire paître des animaux dans une prairie. On l'appelle parfois « parc agroforestier » ou « agriculture à feuilles persistantes », et les arbres y ont de multiples usages : bois, alimentation, médecine, fibre, fourrage, résine, latex, tanin, etc. On utilise les feuilles, le bois, les fruits , mais aussi les racines, les branches et les fleurs.
Préservation des Parcs
Au Bénin, autour des parcs, les associations accompagnent les populations locales dans le développement des filières de produits arboricoles. En utilisant la permaculture et l'agroforesterie comme modèles agricoles, ils contribuent à gérer durablement les ressources, à lutter contre la désertification et à préserver la biodiversité du parc. Voici les principales activités :
Développer des techniques agricoles durables (agroforesterie et permaculture),
Développer les filières économiques des produits arboricoles à forte rentabilité ;
Sensibiliser et impliquer les populations locales dans la protection de leur environnement ;
Améliorer la sécurité alimentaire
Restauration des terres dégradées, dénudées et abandonnées
La principale mesure de restauration des terres dégradées consistera à les reboiser ou à les protéger afin d'en faire des îlots de forêts secondaires communales urbaines ou périurbaines. Ces zones pourraient également être des zones privilégiées dans le cadre d'actions visant à favoriser l'implantation de plantations privées dans le cadre de la promotion de l'économie forestière. La mise en œuvre de ces mesures et leur pérennisation nécessiteraient un renforcement du cadre institutionnel et juridique de la gouvernance des forêts urbaines ou périurbaines ainsi que des aires protégées relevant du domaine privé, communal ou communautaire. Des études de faisabilité sont actuellement en cours au niveau de l'Agence béninoise pour l'environnement (ABE) en vue de mettre en place un plan de restauration de ces terrains, notamment dans les zones d'exploitation.
Reconstitution et gestion améliorée des plantations existantes
Au Bénin, l'exploitation et l'entretien de la forêt doivent se faire avec l'implication de la population. L'exploitation doit respecter les conditions fixées dans le plan d'aménagement établi en collaboration avec l'administration forestière. Par populations, nous entendons tous les villages dépendants des ressources forestières en question. Ils participent activement à la recherche d'opportunités de production forestière, à la définition des autorisations et interdictions, et à la répartition des rôles et responsabilités en matière de contrôle de la bonne exécution des activités. Deux types de plans de gestion forestière sont élaborés et approuvés par l'administration forestière : pour le domaine classé et pour le domaine protégé. Comme l'indique le code forestier, dans les forêts classées, toute utilisation du sol est strictement interdite sauf autorisation par un plan de gestion forestière ou environnemental.
Promotion de sources alternatives de moyens de subsistance et d'énergies alternatives
Dans le secteur de l'énergie, des efforts seront faits avec l'appui des partenaires pour promouvoir les activités alternatives et génératrices de revenus en capitalisant notamment sur les acquis et les résultats des actions menées dans le cadre des projets. Il s'agit par exemple du Programme de Financement Additionnel de Gestion des Forêts et des Terres Ripariennes (PGFTR-FA), du Projet d'Appui aux Parcs de l'Entente (PAPE) et du Projet d'Appui à la Gestion des Aires Protégées (PAGAP) qui appuient le développement d'activités génératrices de revenus autour des forêts classées pour les premiers et des parcs nationaux pour les deux autres. Les réformes politiques en cours dans le secteur de l'énergie visent également à faciliter l'accès des ménages urbains aux équipements de cuisson au gaz butane comme alternative à l'utilisation du charbon, en particulier dans les zones urbaines.
Promotion de l'économie forestière
Au Bénin, la contribution des forêts commerciales et des plantations privées est considérablement faible et représente moins de 5% de la superficie forestière totale au niveau national. La principale mesure pour inverser cette tendance est de promouvoir l'économie forestière à travers la mise en place d'un ensemble de mesures incitatives pour faciliter l'investissement privé dans la création de plantations et de forêts privées ou commerciales pour répondre aux différents besoins. populations de bois et autres produits du bois. Ainsi, l'ambition est de couvrir au moins 40% de la demande nationale en bois énergie et bois ou service par les plantations et forêts privées et commerciales d'ici 2030, avec la vision d'atteindre 70% en 2050.
Développement de la culture des arbres fruitiers
Dans les points chauds de la région centrale, l'accent sera mis sur la promotion des plantations d'anacardiers et de karité à cycle court comme stratégie de restauration des terres dégradées. Des actions importantes sont déjà en cours avec l'appui du PNUD et du FEM dans le cadre de la filière anacarde, et seront élargies et diversifiées en vue d'atteindre la NDT au Bénin. Dans les régions semi-arides du Nord où les moyens d'existence des populations sont gravement menacés par la désertification et la sécheresse, la réorientation de la politique agricole pourrait porter sur la promotion des filières de certaines espèces ligneuses des régions semi-arides à haute valeur ajoutée. valeur pour l'exportation mais aussi pour l'économie locale comme la gomme arabique et le palmier dattier.
Protection et restauration des mangroves et autres zones humides
Au cours de la période 2000-2010, soit en 13 ans, l'étendue des cours d'eau et des zones humides a diminué de 11%, avec également une dégradation rapide du couvert végétal entraînant une baisse de la productivité primaire. Pour inverser cette tendance, l'accent a été mis sur l'assainissement et la gestion durable des déchets solides ménagers, principale cause d'engorgement et de dégradation des zones humides. Pour y parvenir, les initiatives et efforts en cours dans le cadre de l'initiative « Villes vertes » seront renforcés et intensifiés.
Mobilisation des ressources
Au niveau national, le Gouvernement entend renforcer le cadre des investissements publics et la mobilisation des ressources domestiques pour la restauration des paysages forestiers et des écosystèmes dégradés à travers le Fonds National de Développement Forestier (FNDF), le Fonds National pour l'Environnement et le Climat (FNEC ) et le Fonds d'Appui au Développement Communal (FADeC), et plus précisément "FADeC Agriculture". Le principe du pollueur-payeur, qui est le principal mécanisme de mobilisation des ressources pour ces instruments nationaux, sera généralisé et appliqué à tous les secteurs économiques. Outre les efforts de mobilisation des ressources internes, le Gouvernement entend renforcer la capacité du Bénin à mobiliser les ressources externes, notamment les financements climatiques innovants tels que le FEM, le FVC, le Fonds d'Adaptation, le Fonds CND, le Fonds pour l'Investissement Climatique (FIC) ainsi que comme les différents fonds mis en place par les banques et institutions régionales telles que la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la Fondation des Savanes d'Afrique de l'Ouest (FSOA), etc.
Étapes vers le Succès
Opportunité d'effet de levier
Atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres au Bénin repose fondamentalement sur les opportunités qui s'offrent aujourd'hui et qu'il doit saisir avec sérénité. Ces opportunités sont de plusieurs ordres. Dans le processus de définition des cibles et des mesures de la NDT, le Bénin à travers le Groupe de Travail CND qui comprend des représentants des Ministères et structures concernés par les questions environnementales en général et notamment les composantes sol, eau et végétation, en termes
actions ou de recherche, a réalisé des progrès caractérisés par :
Manifestation ouverte des engagements et efforts politiques du Bénin pour la Gestion Durable des Terres au plus haut niveau ;
L'intégration des mesures de Gestion Durable des Terres dans le Plan Stratégique de Développement du Secteur Agricole (PSDSA) et le Plan National d'Investissement Agricole (PNIA) ;
Communication et échanges sur la mise en place ou la dynamisation des structures internes de mobilisation des ressources pour l'environnement, notamment le Fonds National pour l'Environnement et le Climat, le Fonds National de Développement Agricole, le Fonds National de Développement Forestier (FNDF), le Fonds d'Appui au Développement Communal (FADeC), et plus précisément "FADeC Agriculture.
Implication des parties prenantes
A travers le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, la question de la Neutralité en matière de Dégradation des Terres revient régulièrement dans les échanges entre les cadres des Directions Techniques et des Directions Générales. Désormais, le Bénin s'est engagé à atteindre l'objectif « Zéro Dégradation » à l'horizon 2030. Dans cette dynamique, tous les partenaires techniques et financiers sont associés et invités à déployer davantage d'efforts dans l'orientation des actions visant la préservation et la restauration des terres, la préservation et la restauration des forêts. Des textes et réglementations sont désormais considérés comme décourageant les mauvaises pratiques foncières au Bénin. La neutralité en matière de dégradation des terres est un processus dans lequel le gouvernement du Bénin trouve un intérêt majeur non seulement pour assurer la cohérence entre les politiques sectorielles, mais aussi pour renforcer les synergies dans la mise en œuvre des engagements internationaux et régionaux pris par le Bénin en matière de protection de l'environnement et de développement durable.
Le groupe de travail CND est composé de dix-neuf (19) membres issus du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche (MAEP) : Direction de la Planification et de la Prévision (DPP) et Institut National de Recherche Agricole du Bénin (INRAB) ; Du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable : Direction Générale de l'Environnement et du Climat (DGEC), Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse (DGEFC), Centre National de Télédétection et de Surveillance Ecologique (CENATEL), Fonds National de l'Environnement et de la Climat (FNEC), Point Focal UNCCD BENIN ; Du Ministère de la Planification et du Développement : Point Focal des Objectifs de Développement Durable ; Du Ministère des Mines, de l'Eau et de l'Energie : Direction Générale de l'Eau ; De la Coopération Allemande ; Du système des Nations Unies : Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ; Du secteur privé et des collectivités locales : Association pour le Développement des Communes du Borgou (ADECOB), Cellule de Protection de l'Environnement, Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB) ; et le laboratoire universitaire et de recherche.
Un mécanisme/plateforme de coordination
Au Bénin, le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable a mis en place un Groupe de Travail CND qui a examiné les différentes sources de données disponibles pour la définition de la situation de référence et pour la bonne exécution des activités et projets identifiés. Au niveau de l'administration centrale, les questions de neutralité en matière de dégradation des terres seront désormais prises en compte dans tous les processus d'élaboration et de mise en œuvre des politiques dans les ministères et directions concernés. Le Ministère du Plan et du Développement sera chargé de coordonner la prise en compte de la Neutralité en matière de Dégradation des Terres dans toutes les politiques. Au niveau de l'administration locale, les documents locaux d'urbanisme, comprenant notamment le Plan Communal d'Aménagement, le Schéma Directeur d'Aménagement de la Commune (SDAC), le Plan de Développement Economique et Social (PDES), l'urbanisme en agglomération , et les plans d'aménagement urbain et de lotissement seront rigoureusement suivis afin que la NDT soit intégrée. Au niveau international, le Gouvernement a également entrepris plusieurs actions.
Renforcement des capacités
Les actions à mettre en œuvre dans ce cadre consisteront à renforcer les capacités des structures nationales et des ressources humaines pour le développement durable afin de lutter contre la dégradation des terres. Le Gouvernement a également renforcé les structures de recherche agricole pour accompagner les efforts de modernisation et d'intensification durable de la production agricole par le renforcement et la diffusion à grande échelle des technologies vertes. Ces mesures seront accompagnées de politiques efficaces d'amélioration de l'accès des producteurs aux engrais et de développement de l'agriculture irriguée en vue de lutter contre l'agriculture minière, facteur d'appauvrissement et de dégradation des terres agricoles.
Outre les efforts de mobilisation des ressources internes, le Gouvernement entend renforcer la capacité du Bénin à mobiliser les ressources externes, notamment les financements climatiques innovants tels que le FEM, le FVC, le Fonds d'Adaptation, le Fonds CND, le Fonds pour l'Investissement Climatique (FIC) ainsi que comme les différents fonds mis en place par les banques et institutions régionales telles que la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), la Fondation des Savanes d'Afrique de l'Ouest (FSOA), etc.
Partenariat
Une initiative de partenariat mise en œuvre par le Secrétariat et le Mécanisme mondial de la CNULCD avec la contribution des partenaires suivants : France, Allemagne, Luxembourg, République de Corée, Espagne, Trinité-et-Tobago, Turquie, l'Agence spatiale européenne, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture Nations Unies, Fonds pour l'environnement mondial, Système mondial d'information sur les sols ISRIC, Union internationale pour la conservation de la nature, Bourse de recherche du Centre commun de la Commission européenne, Soil Leadership Academy, Programme des Nations Unies pour le développement, Programme des Nations Unies pour l'environnement et Institut des ressources mondiales.
Événements clés
Le Bénin s'est engagé à restaurer 5 millions d'hectares de terres dégradées d'ici 2030
Analyse SWOT du cadre juridique et institutionnel sur la gestion durable des terres au Bénin
Analyse des tendances et des facteurs de dégradation des terres au Bénin
Cibles et mesures pour atteindre la NDT au Bénin
Note d'orientation sur les objectifs et les mesures de la NDT
Plan national d'effet de levier
Notre vision
L'adhésion du Bénin au Programme National de Définition des Cibles NDT s'est traduite par la mise en place d'une communication au Conseil des Ministres pour le leadership gouvernemental et l'intégration de la GDT dans les priorités de l'Etat. Le Bénin est résolument engagé dans la vision NDT à travers le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable qui a mobilisé plusieurs ministères et structures concernés autour de la thématique. La vision du Bénin est de restaurer 100% des terres dégradées et désertifiées d'ici 2030.