Le Bénin ne dispose pas d’importantes ressources forestières. Néanmoins, le couvert végétal connait une dégradation inquiétante sous l’effet conjugué de l’exploitation forestière et de la recherche de terres cultivables.
Chaque jour, ce sont plusieurs dizaines de camions qui approvisionnent les villes en bois et en charbon. Bien que cette activité soit très rémunératrice pour les exploitants et les commerçants de produits forestiers, une femme, ancienne exploitante de charbon de bois, a décidé de tout abandonner pour se consacrer à la restauration du paysage forestier.
C’est dans le village de Banamè, à environ 200 km de Cotonou que madame ATIOGBE Marcelline assure avec sa dizaine d’employés la production de plants de différentes espèces : teck, gmélina, Cailcédrat, iroko, etc.
Tout est parti d’une formation en approche participative pour la gestion des ressources naturelles qu’elle en a suivie en 2006. Elle s’est alors rendu compte du danger qu’elle fait courir à l’environnement et aux générations futures par son activité de production et de vente de charbon. Prise de remords, elle décida de changer d’activité et de se consacrer à quelque chose de plus noble et qui répare quelque peu le mal qu’elle a causé à l’environnement.
"Au début cela a été très difficile ; j’y ai investi toute mon économie et je distribuais presque gratuitement les plants. Mais avec le temps, des projets et ONG ont commencé à me confier la production de plants dans le cadre de leurs activités de reboisement. Aujourd’hui, je produis plus de 600 000 plants par ans. Je gagne bien ma vie et j’ai la satisfaction de contribuer à la restauration de l’environnement" déclare-t-elle.