Burkina Faso
June 2023
Dernières mises à jour de Burkina Faso
Notre Approche
La création d’espace de conservation
La création des espaces de conservation à vocation forestière et fauniques revêt un double enjeu :
- D’une part, ces entités vont constituer non seulement des zones privilégiées pour la préservation de la diversité biologique mais également des réservoirs de produits forestiers et fauniques destinés à la satisfaction durable des besoins des générations actuelles et futures ;
- D’autre part, ces espaces peuvent faire l’objet d’un classement au profit des Collectivités Territoriales. Cela devrait permettre au Burkina Faso d’améliorer significativement son taux de couverture en aire de conservation et de se rapprocher davantage des normes internationales qui préconisent à chaque Etat, le classement d’au moins 30% de sa superficie totale en zones forestières de conservation en vue d’un meilleur équilibre socio – économique et écologique.
En s’engageant dans la création et la gestion des espaces de conservation, chaque Collectivité Territoriale contribuera à asseoir les bases de son développement durable mais elle apportera également son soutien à l’accroissement des superficies forestières nationales, toute chose qui devrait participer de l’atténuation des changements climatiques dont les effets négatifs sont de plus en plus perceptibles.
La restauration d’hectares de terres de culture
L’agriculture occupe une place importante dans le développement socio-économique du Burkina Faso. A ce titre, son développement constitue une priorité du gouvernement Burkinabè. C’est ainsi que de nombreux efforts sont déployés pour une croissance soutenue des productions agricoles. Afin d’assurer un développement durable, l’Etat et ses partenaires ont depuis lors engagé des actions pour freiner la dégradation des terres et restaurer leurs capacités productives.La réhabilitation de terres dégradées à des fins sylvopastorales
La réhabilitation des terres pastorales dégrades permet d’augmenter l’approvisionnent des produits agricoles et animaux tout au long de l’année. Une variante forestière permet d'installer un système agro-sylvo-pastoral bien adapté à la valorisation durable de ces terres semi-arides. Le développement du technique au Burkina Faso pourrait constituer une solution au problème d'insuffisance de terres cultivables, pastorales et contribuer à la résolution de l'insécurité alimentaire des populations. Dans cette perspective, une poursuite des recherches est nécessaire pour permettre la mise au point de référentiels techniques solides, améliorer les pratiques traditionnelles et cerner l'impact à moyen terme de cette technique sur la fertilité intrinsèque des sols. Le développement de cette technique en région soudano-sahélienne pourrait constituer une solution au problème d'insuffisance de terres cultivables et contribuer à la résolution de l'insécurité alimentaire des populations. Dans cette perspective, une poursuite des recherches est nécessaire pour permettre la mise au point de référentiels techniques solides, améliorer les pratiques traditionnelles et cerner l'impact à moyen terme de cette technique sur la fertilité intrinsèque des sols.Reforestation reboisement des terres
Le Burkina Faso veut amplifier sa politique de reforestation dont les résultats ne sont pas aujourd’hui à la hauteur des attentes et des investissements réalisés. En effet, moins d’un dixième des superficies annuellement détruites sont chaque année reboisées, soit 10,428 hectares sur plus de 105,000 hectares de forêts détruites annuellement. Au choix de sites sécurisés, il est demandé également d’utiliser des plants d’espèces locales et de qualité et veiller à leurs entretien.Agroforesterie pour améliorer le potentiel végétal
L'agroforesterie est une pratique existante au Burkina Faso. En agriculture et en élevage sur une même superficie les arbres et les produits ligneux sont toujours intégrés. Les méthodes existantes d'exploitation de terres étaient alors bien adaptées aux conditions écologiques et de ce fait contribuaient à la satisfaction des besoins fondamentaux. Les stratégies menées séparément par le secteur forestier, le secteur de l'agriculture et de l'élevage dans la lutte contre la désertification et dans la recherche de l'autosuffisance alimentaire continue à aider le pays pour améliorer son potentiel végétale et à augmenter la productivité des terres cultivées.Mobilisation des fonds pour lutter contre la désertification et la restauration des paysages
Il est primordial que cette thématique soit prise en compte dans les programmes nationaux de développement. La disponibilité des sources de financement dépendra de la capacité du Burkina Faso à planifier de manière claire ces objectifs et à renforcer la coopération active vis-à-vis des partenaires et institutions de financement. Des mécanismes innovants de financement devront être étudiés. Par ailleurs, la mise en place de plateforme de Lutte Contre la Désertification/Gestion Durable des Terres (P-LCD/GDT) à différentes échelles doit permettre une meilleure synergie entre les acteurs. Il est important d’adopter une démarche plurisectorielle pour s’attaquer à ce problème de fond et d’inclure les secteurs public et privé ainsi que la société civile. La NDT aidera à renforcer la cohérence entre nos divers engagements en matière de lutte contre la désertification, la dégradation des terres et les sécheresses afin de promouvoir le développement durable du pays et de parvenir à un monde sans dégradation des terres.Étapes vers le Succès
Implication des parties prenantes
Burkina Faso a nécessairement impliqué toutes les parties prenantes du NDT pour soutenir l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, enfin d’achever l’ambition de neutralité des terres dégradés. Nous avons un dicton populaire qui stipule que beaucoup de ruisseaux font une grande rivière! Ainsi, nous devons faire face au dégradation des terres et changement climatiques à partir de plusieurs directions différentes pour faire la différence. Les partenaires sont composes par les agents des ministères, les gouvernements dans les coopérations bilatéraux et multilatéraux, les sociétés internationaux, les Sociétés privées, ONGs, communautés locaux etc.
Un mécanisme de coordination
La mise en œuvre d’un processus d’une telle envergure nécessite l’adhésion et l’implication de toutes les parties prenantes aux différentes étapes. Ce souci a amené les autorités à mettre en place un Comité de haut niveau de supervision du processus. Ce Comité a pour rôle de superviser les activités du groupe de travail et de les valider au long des différentes étapes. Sa création est donc une concrétisation du pilier 1 du programme « Faire levier sur la NDT ». Présidé par le Secrétaire Général du Ministère en charge de l’environnement, ce comité est composé :
- Des Secrétaires Généraux des ministères du secteur rural (Agriculture, Elevage, Foret), de la recherche, de l’aménagement du territoire, de la décentralisation, des Finances, de l’Energie, des Mines;
- Du Secrétaire Permanent de la Coordination des Politiques sectorielles Agricoles (SP/CPSA) et du Secrétaire Permanent du Conseil National du Développement Durable (SP/CNDD) ;
- Du CILSS, du PNUD, de la FAO, l’OIM-BF, de l’Union Européenne ;
- De la Confédération Paysanne du Faso et du Secrétariat Permanent des ONG ;
- Du Coordonnateur de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel
Renforcement des capacités
Deux objectifs stratégiques sont visés par cet axe: (i) renforcer les capacités techniques des acteurs, (ii) renforcer les capacités opérationnelles des acteurs. En renforçant les capacités techniques des acteurs, cet objectif stratégique vise le renforcement des capacités techniques des acteurs de la Conservation des eaux et des sols / Défense et restauration des sols (CES/DRS) et Deux effets sont attendus (EA) de cet objectif stratégique à savoir (i) les ressources humaines qualifiées et en effectif suffisant sont disponibles, (ii) les producteurs (trices) disposent de connaissances et compétences requises pour la gestion durable des terres.
Partenariat
Le Mécanisme Mondial, organe de mise en œuvre de la CNULCD, en coopération avec le secrétariat exécutif de la convention et d'autres partenaires, a mis en place un programme qui vise à accompagner les pays pour conduire le processus. Concrètement, le processus repose sur 4 piliers:
- Faire levier sur la NDT : assurer l’implication des décideurs et de toutes les parties prenantes concernées par la gestion durables des terres.
- Évaluer la NDT : établir une situation de référence pour la NDT : valeurs de référence et cartographie sur l’état des terres et les facteurs de dégradation.
- Définir les cibles volontaires de NDT et les mesures associées, au regard de la situation de référence.
- Réaliser la NDT: Intégrer la NDT dans les politiques nationales et identifier des projets et programmes transformateurs, ainsi que des mécanismes innovants de financement.
Événements clés
- The National Forest Policy
- Partnership Program for Sustainable Land Management (CPP)
- The National Economic and Social Development Plan (PNDES)
- Burkina Faso commits to restore 5 million hectares of degraded land by 2030
- The National Land Management Program (PNGT 3)
- The National Policy for Scientific and Technological Research (PNRST)
- The National Spatial Planning Policy
- The National Sustainable Development Policy (PNDD)
- The National Program for Monitoring Ecosystems and the Dynamics of Desertification
- National strategy for the restoration, conservation and recovery of agricultural land
- Burkina Faso's Nationally Determined Contribution
Notre vision
Pays sahélien confronté depuis plus de trois décennies aux phénomènes de la désertification et à ses conséquences, le Burkina Faso est partie prenante aux dynamiques internationales et régionales de lutte contre la dégradation de l’environnement et l’appauvrissement de la population.
L’un de ses engagements dans ce domaine est sa participation active à TerrAfrica, à l’Initiative Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), entreprise africaine soutenue par la communauté internationale ayant pour ambition de mettre fin à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et la tendance à la dégradation des terres.
Pour une pérennisation des actions via une meilleure appropriation par les bénéficiaires le Burkina Faso a opté de se fonder sur la politique de décentralisation.
Vue l’adoption des ODD par la communauté Internationale et l’approbation du concept de la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT), le Burkina Faso s’est engagé à définir des cibles volontaires nationales pour atteindre la NDT. Afin d’arrêter la dégradation des terres au Burkina Faso, le pays s’engage à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici à 2030 à travers la restauration de 5 millions d’hectares de terres dégradées et la prévention de la dégradation dans les terres nondégradées.
Ces objectifs sont à horizon 2030 et demandent un effort financier de 2.7 milliards USD.
Interventions prioritaires:
- Mise en place d’un Programme transfrontalier entre le Burkina Faso et le Niger de Restauration du capital naturel pour la résilience des communautés locales.
- Renforcer la plateforme de Lutte Contre la Désertification/Gestion Durable des Terres (P-LCD/GDT) à différentes échelles pour une meilleure synergie entre les acteurs
- Diffuser les bonnes pratiques intégrées de GDT et d’adaptation au changement climatique ;
- Améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les revenus des producteurs et productrices par la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) et l’accompagnement des ménages vulnérables.
- Mettre en place un dispositif fonctionnel d’éducation environnementale et de formation des acteurs de la lutte contre la DDTS et la gestion durable de l’environnement
Protection des forêts au Burkina Faso
Ressources
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