Niger

Plusieurs initiatives nationales, programmes et plans d’action visent à contrôler la désertification, la reforestation, la gestion des ressources naturelles (GRN), la gestion participative des forêts, la planification et la gestion communautaires de l’utilisation des terres (gestion de terroir) et la gestion durable des terres (GDT).
Croissance rapide de la population (qui a doublé en 18 ans) et pressions continues sur les terres arables et d’autres ressources naturelles, aggravées par le changement climatique, l’insécurité politique et les conflits.
Preuve confirmée, d’abord identifiée en 2004-2005, de l’adoption progressive de la régénération naturelle assistée (RNA) entre 1980 et 2005 sur plus de 5 millions d’hectares dans les régions densément peuplées de Zinder et Maradi, ayant permis une hausse de 200 millions d’arbres, une augmentation de 100 kg/ha/an de la production de céréales, la stimulation de la production céréalière annuelle à hauteur de 500 000 tonnes, bénéficiant 2,5 millions de personnes.
Progrès significatif dans la récupération de 100 000 hectares de terres dégradées dans la région de Tahoua et ailleurs par des « zai » ou des « demi-lunes » améliorées et d’autres techniques de collecte des eaux et de conservation des sols et de l’eau qui améliorent la productivité des terres cultivées et facilitent l’étendue de la RNA.
Les bénéfices économiques et les contributions à l’amélioration de la résilience découlant de l’adoption à grande échelle de la RNA et d’autres pratiques de restauration ont été confirmés par des enquêtes auprès des foyers et par des recherches-actions.
Le gouvernement national s’engage à ralentir la dégradation des terres et à accélérer la réplique à plus grande échelle de la restauration des paysages forestiers ainsi que la gestion durable des terres afin de contribuer à plusieurs objectifs de développement durable, notamment une meilleure sécurité alimentaire, la diminution de la pauvreté rurale, la production durable de bois combustible, l’expansion de l’agriculture irriguée et la hausse de la résilience au changement climatique.
Les politiques de décentralisation soutiennent l’émergence de plans d’action communaux qui intègrent la restauration et la GDT.
Engagement de restauration
- Interventions ciblées pour étendre la réhabilitation des terres et la protection des bassins versants en amont par le biais de la GDT et de la conservation des sols et de l’eau en association avec le développement de l’agriculture irriguée dans les plaines
- Programmes bilatéraux majeurs pour restaurer la résilience dans les communautés rurales de la zone où les précipitations sont de 400-600 mm au Niger et au Burkina Faso et pour « reverdir » les paysages dégradés en améliorant la gestion des terres et de l’eau afin d’améliorer la sécurité alimentaire et en matière d’approvisionnement en eau
- De nombreux programmes visent à répliquer la RNA à plus grande échelle en association avec les initiatives de développement agricole et de sécurité alimentaire, afin de stimuler le rythme actuel de reforestation de 60 000 ha/an à 200 000 ha/an pour d’atteindre de nouveaux objectifs ambitieux
- Nouvelles initiatives pour fournir des subventions et des services de développement professionnel en vue de répliquer à plus grande échelle les modèles commerciaux dirigés par le secteur privé liés à la restauration et à une meilleure GRN
- TerrAfrica, la Grande muraille verte, le programme régional du FEM pour jeter les fondements permettant de répliquer à plus grande échelle la restauration et le Partenariat de l’AFR100 aident le Niger à :
- Analyser l’étendue actuelle et compiler les meilleures données disponibles sur les bénéfices économiques et d’autres impacts de l’adoption à grande échelle de la RNA
- Analyser les besoins et les opportunités de révision de la législation en matière de sylviculture afin de supprimer les barrières et d’augmenter les incitatifs pour une plus grande adoption des pratiques de RNA et de RPF
- Évaluer le rôle des organisations communautaires et de la gouvernance locale renforcée dans la facilitation de l’adoption des pratiques de RNA et de restauration
- Faciliter le partage des informations et la coordination des interventions avec le soutien des partenaires de restauration, au moyen de réunions régulières d’une plateforme de restauration nationale
- Former à la MEOR et aider à cartographier les paysages restaurés (entre 2011 et 2016) et les zones prioritaires pour répliquer les interventions de restauration à plus grande échelle
- Former et aider à la préparation des stratégies de réplication à plus grande échelle de RNA
- Production d’un documentaire sur l’adoption de la RNA au Niger
- Organisation d’échanges et de voyages d’études
- Préparation de nouveaux projets pour tirer profit de la hausse des financements de la restauration par le Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund, GCF) et d’autres
- Engagement national envers les objectifs de restauration (Défi de Bonn, Déclaration de NY, AFR100, autres) : restaurer 3,2 millions d’hectares d’ici 2029 comme contribution à la résolution de l’UA de restaurer 100 millions d’hectares d’ici 2030, ainsi qu’au Défi de Bonn et à la Déclaration de New York.
- La stratégie et les objectifs de restauration contribuent également à la Stratégie nationale en matière de GDT dans le cadre de l’amélioration de la sécurité alimentaire et la promotion du développement rural (Initiative 3N)
- Accès aux données scientifiques et techniques sur la RPF
- Mobilisation des fonds carbone pour indemniser les agriculteurs qui investissent dans la RNA
- Évaluation nationale des opportunités de restauration